Actualités

Partager sur :

Convention scientifique IESF HYDROGENE : Interview de deux agros impliqués - Lison Marzelière et Nicolas Berthomé

Publié par Nicolas BERTHOMÉ
Vue 32 fois

Interview de deux agros impliqués - Lison Marzelière (APT 21)  et Nicolas Berthomé (APT 16) - dans la Convention Scientifique Etudiante Hydrogène lancée en 2023 par le Comité Jeunes Promotions d'IESF (Ingénieurs et Scientifiques de France), à laquelle 7 élèves de l'AgroParis ont participé.

  • Qu’est-ce que la convention scientifique IESF hydrogène ?

La Convention Scientifique Étudiante est une initiative lancée en 2023 par le Comité Jeunes Promotions d’IESF (Ingénieurs et Scientifiques de France). Sur le modèle de la Convention Citoyenne pour le Climat, elle réunit une cinquantaine d’étudiants ingénieurs et scientifiques, tirés au sort, pour réfléchir et questionner une thématique donnée. Pour la première année, le sujet choisi était l’hydrogène.  

  • Quels sont les objectifs de cette convention ?

L’objectif général est de replacer la science dans le débat public et d’encourager les jeunes générations à questionner des sujets qui dessinent le présent et le futur. Grâce à la rédaction d’un rapport, nous avons pu toucher le monde politique mais aussi les industriels en donnant 28 recommandations pour répondre à la question suivante :  “Dans quelle mesure et à quelles conditions les technologies liées à l’hydrogène sont-elles pertinentes pour atteindre les objectifs de développement durable, dans un monde aux ressources finies ? Quels devraient être les usages prioritaires ?”

  • Quel a été votre rôle au sein de cette convention scientifique ?

Lison Marzeliere (APT 21) : Mon rôle a été le même que celui des 49 autres étudiants : écouter, questionner et échanger pour débattre et écrire pour transmettre. Durant quatre week-ends, nous nous sommes réunis pour assister à des conférences données par des spécialistes. Ces conférences portaient à la fois sur la production d’hydrogène, ses usages et ses impacts environnementaux. A partir du 2nd week-end, nous avons été séparés par groupe d’usage pour étudier plus spécifiquement leurs enjeux. Le mien était l’industrie. Le dernier week-end a été consacré à la rédaction du rapport. Chacun a participé à la rédaction d’une partie et a pu apporter sa vision sur les autres parties durant les trois séances de relecture en plénière. 

 

Nicolas Berthomé (APT 16) : Au nom des Alumni, j’ai tout d’abord demandé des communications au sein d’AgroParisTech pour motiver les étudiants Agros à candidater à cette Convention. Avec 7 étudiants AgroParisTech parmi les 50 de la Convention, le challenge a été relevé ! AgroParisTech Alumni a également accueilli la Convention lors d’un des samedis de travail dans notre magnifique Maison des Ingénieurs de l’Agro, située Quai Voltaire, en face du Louvre. Lors de cette journée, Benoît GABRIELLE, Professeur-Chercheur à AgroParisTech, a pu intervenir, je le remercie encore pour cela. Enfin, nous travaillons désormais à la valorisation des résultats de la Convention, en lien avec AgroParisTech et l’écosystème scientifique de Saclay.

  • Pourquoi avez-vous souhaité vous impliquer dans cette démarche ?

Lison M.: J’ai souhaité m’impliquer dans cette démarche pour deux raisons principales. Premièrement, j’ai été séduite par le concept de la Convention Scientifique Étudiante : un concept de démocratie participative pour replacer la science dans le débat public en faisant intervenir des jeunes générations. Différents projets à AgroParisTech m’avaient déjà montré que la participation des citoyens sur des questions d’ordre public pouvait être intéressante et faire naître de belles idées. Il m’a donc semblé intéressant de pouvoir, en tant que jeune et en tant que scientifique, co-réfléchir à un tel enjeu qu’est l’hydrogène. Deuxièmement, étant plutôt spécialisée sur les enjeux liés à la transition alimentaire, je connaissais peu ceux de la transition énergétique. Cette initiative m’est alors apparue comme une opportunité de me former davantage à ses enjeux pour avoir une culture globale de la transition.

 

Nicolas B. : Replacer la science au cœur de nos choix de société est fondamental pour créer une économie respectant les limites planétaires et plus juste socialement. Afin que ces choix soient acceptés, l'exercice de démocratie participative proposé par la Convention, en mettant en avant les jeunes générations, m’a semblé des plus pertinents. Aussi, j’ai à cœur que les Agros apportent leur regard centré sur le Vivant au reste de la communauté scientifique, et qu’à l’inverse les Agros regardent davantage le monde sous le prisme des contraintes énergétiques. La Convention était une formidable opportunité pour mettre en pratique ces deux points.

  • Quels en ont été les résultats/les finalités ?

Le résultat de cette Convention a été un rapport contenant 28 recommandations destinées à la fois au domaine privé mais surtout au secteur public et au Ministère de l’Industrie. Une cérémonie de clôture s’est tenue le 16 avril dernier à Bercy pour présenter nos conclusions aux différents acteurs de l’écosystème de l’hydrogène. 

Les 28 recommandations et le rapport final ont été validés, par vote, par les étudiants ; faisant alors de ce rapport une pensée commune et majoritaire sur l’hydrogène. 

Brièvement, nous concluons que l’hydrogène n’est pas la solution miracle pour la décarbonation : la sobriété doit être une condition nécessaire et préalable à son utilisation. Il sera nécessaire de prioriser les usages, car nous n'aurons pas assez d’électricité pour produire l’hydrogène souhaité par tous les acteurs. Le secteur de l’industrie devra être prioritaire et l’utilisation d’hydrogène pour la mobilité légère ne doit pas être développée. L’électrification est plus efficace énergétiquement.

  • Qu’est ce que ça vous a apporté personnellement ou professionnellement ?

Lison M. : Cette convention m’a beaucoup apporté, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. 

Sur le plan professionnel, je suis montée en compétences sur le domaine de l’hydrogène et de l’énergie. J’ai également agrandi mon carnet d’adresse en échangeant avec les intervenants mais également avec les autres étudiants. Enfin, cela m’a permis de découvrir les outils pour donner la parole à chacun et faire émerger des débats dans un grand groupe.

Sur le plan personnel, j’ai rencontré de superbes personnes qui ont su me nourrir avec leurs connaissances et leur vision du monde. Cette convention m’a permis de voir que d’autres étudiants ingénieurs, dont leur formation n’est initialement pas tournée vers l’environnement, peuvent être engagés dans ces questions de transition écologique. Cela donne de l'espoir au sein de la jeune génération. 

 

Nicolas B. : Je suis fier que les Agros, étudiants, professeurs et alumni aient eu un rôle majeur dans cette Convention. Cela ouvre un bel avenir pour une prochaine édition !

Personnellement, j’ai rencontré des confrères et consoeurs ingénieurs et scientifiques issus d’autres Écoles qui sont devenus des partenaires importants pour être plus forts, ensemble, dans la construction d’un monde serein, respectant les limites de notre planète.

  • Pour celles et ceux que ça intéresserait, que recommanderiez-vous (comme contact, page réseaux sociaux à suivre)?

 

Pour plus d’informations, nous recommandons de suivre la Convention sur LinkedIn https://www.linkedin.com/company/csehydrogene/?originalSubdomain=fr et d’aller regarder la page Internet de la CSE https://csehydrogene.fr/

Vous y trouverez notre rapport, les plannings des week-ends et de la documentation sur l’hydrogène. 

Vous pouvez également contacter le Comité Jeune Promotion d’IESF via l’adresse suivante : communication.jp@iesf.fr






J'aime

Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.